Cinquième Ordre du Rite Français (Chevalier de l’Aigle Blanc) [1] (29/12/2016)
Adresse du Grand Orateur à tous les Frères, clôturant la cérémonie de remise de la distinction de « Chevalier de l’Aigle Blanc »
« Très Excellents Frères maintenant assermentés, et vous tous, Frères Chevaliers Rose Croix, la distinction qui vient d’être conférée, soit à vous-mêmes, soit devant vous à vos Frères, sous le nom de Chevalier de l’Aigle Blanc, n’est pas un grade qui serait au-dessus de celui de Chevalier Rose Croix. En effet, comme on vous l’a dit lors de votre réception à ce grade, celui-ci est le dernier du Rite Français, et sa nature est telle qu’il ne peut pas y en avoir d’autre au-dessus de lui : il en est le nec plus ultra.
Non, cette distinction n’est pas un grade, puisqu’elle est conférée à tout Frère qui exerce à un titre ou à un autre des fonctions de responsabilité au sein du Grand Chapitre, au moment où il prend son obligation, et en présence de tous les Chevaliers Rose Croix. Mais cela ne signifie pas que les formes cérémonielles dans lesquelles elle est conférée soient dépourvues de contenu initiatique.
Les grades que les fondateurs de notre Rite réunirent dans le cinquième ordre, non dans l’intention qu’ils soient conférés en tant que grades, mais seulement pour qu’ils soient étudiés, ne font que développer, éventuellement dans un langage différent et sous des angles de vue particuliers, des enseignements initiatiques qui sont tous déjà contenus en leur essence dans le grade de Chevalier Rose Croix. C’est à une famille de ces grades du cinquième ordre que sont empruntées les formes cérémonielles dans lesquelles la distinction de Chevalier de l’Aigle Blanc est conférée. Elles remontent à un grade de Chevalier Elu qui fut pratiqué en France autour de 1750 et dont le rituel nous est parvenu. Elles sont donc bien enracinées dans la tradition maçonnique française du XVIIIème siècle. Elles ne constituent qu’une partie du rituel de Chevalier Elu, mais une partie qui a paru mériter spécialement d’être connue de vous par les enseignements initiatiques qu’elle renferme.
Que les Frères qui viennent de recevoir cette distinction se rappellent toujours ce que leur a dit le Suprême Commandeur : les vertus qui vous sont enseignées par les montants et les échelons de l’échelle qu’on vous a fait gravir, vous aideront à mettre concrètement en œuvre les trois grandes colonnes de la Nouvelle Loi, Foi, Espérance, Charité, et cela particulièrement dans l’exercice des diverses fonctions dont vous êtes chargés. Et vous tous, Frères Chevaliers, retenez, vous aussi, ces paroles, qui s’adressent pareillement à tous. Méditez ces vertus chacune en elle-même, méditez leur disposition sur cette échelle symbolique, et pratiquez les toutes fidèlement, conformément à ce que cette disposition vous enseigne. Méditées et pratiquées ainsi, ces vertus vous aideront tous à mettre en œuvre les trois grandes colonnes de la Nouvelle Loi dans toutes les circonstances de votre vie. »
[Archives privées]
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