Gott mit Uns

Le Vénérable Maître : « Mon Très Cher Frère [prénom], en conduisant aujourd’hui, dans cette Loge à laquelle tu appartiens, la femme qui est la compagne de ta vie, tu nous donnes un témoignage de ton attachement à notre Ordre ainsi qu’une manifestation profonde de la confiance que tu as envers nos principes de solidarité maçonnique. Je t’en félicite chaleureusement.

[prénom de la conjointe], soyez la bienvenue ici,  où vous n’avez que des amis, des Frères prêts à vous comprendre et à vous adopter. Mon Frère Orateur, veuillez rappeler les grands principes de la Franc-Maçonnerie. »

L’Orateur : « Les principes essentiels de la Franc-Maçonnerie sont la tolérance qui permet à chacun d’être librement soi-même, la solidarité sur laquelle tout Franc-Maçon est en droit de compter s’il s’avère en avoir besoin, la fraternité qui assure la confiance et l’harmonie dans les rapports humains, l’amour de l’égalité et de la justice, la recherche constante de la vérité. La Franc-Maçonnerie s’élève au-dessus de tous les dogmes religieux, de toutes les doctrines philosophiques ou politiques. Son but est de combattre l’ignorance sous toutes ses formes. Elle recommande la pratique du Travail qui est la loi humaine par excellence. En organisant cette cérémonie de Reconnaissance Conjugale, nous voulons vous apporter un nouveau témoignage de notre affection à notre Frère et à sa compagne, afin que l’un et l’autre sentent bien que, dans cette grande étape de leur vie, nous sommes groupés autour d’eux comme une famille affectueuse et vigilante.

Il ne nous appartient pas de leur dicter des lois. Un bon Franc-Maçon connaît ses devoirs. Nos Loges étant essentiellement des écoles de perfectionnement, nous estimons qu’il est bon d’affirmer, en toutes circonstances, nos enseignements, afin d’en pénétrer plus complètement l’esprit.

Nous considérons votre union comme un contrat purement humain ; un accord librement consenti, dont les formes et les conditions sont essentiellement variables suivant les temps, les mœurs, les circonstances, les civilisations et les lois. Il est cependant un fait que nous jugeons immuable, à savoir que votre union, un des buts essentiels de toute vie harmonieuse, est un acte particulièrement déterminant de votre vie. » […]

Le Vénérable Maître : « Nous allons donc célébrer votre Reconnaissance Conjugale selon nos Rites. Je vous invite, à accorder les uns et les autres, l’attention la plus recueillie à la très riche signification de nos symboles qui graveront dans vos esprits, les principes généraux qui doivent être désormais la règle de votre conduite familiale. Frère Grand Expert, veuillez rappeler à nos amis la signification profonde des outils qui sont placés devant eux. »

Le Grand Expert : « Ces outils, voyez-vous, symbolisent le travail des Francs-Maçons ainsi que les principes qui nous inspirent. L'Équerre est symbole de droiture, de justice, outil indispensable pour tailler en forme régulière les pierres qui seront employées à la construction de l’édifice, elle nous suggère que nous aussi, nous devons nous efforcer d’enlever nos aspérités, d’améliorer notre caractère de manière à rendre possible et agréable la vie sociale et, en particulier, la vie familiale. Ses deux branches, assemblées à angle droit, figurent l’union parfaite de deux êtres qui se sont liés librement l’un à l’autre afin de réaliser l’unité. »

Le Vénérable Maître : « Dans ce compas, instrument de mesure, voyez l’emblème de la sagesse qui doit diriger nos actions par un contrôle constant de nous-mêmes. Inspirés par le sentiment, guidés par la raison, nous devons mesurer toutes choses à leur juste valeur. »

Le Grand Expert : « Devant cet emblème (le niveau] de l’Égalité maçonnique, permettez-moi de vous rappeler le légitime équilibre qui doit résulter dans un couple, des droits analogues de chacun. Cette égalité des droits présuppose l’égale observance des devoirs familiaux, en particulier celui de contribuer à la bonne harmonie du foyer. »

Le Vénérable Maître : « Voici enfin la Règle qui caractérise la ligne droite de laquelle nous ne devons jamais dévier. Elle symbolise la loi morale et résume les vertus et les qualités qu’ont évoqué les autres outils que nous venons de vous présenter. »

« Nous sommes persuadés qu’au cours de la nouvelle existence dans laquelle vous êtes entrés, vous aurez toujours présent à l’esprit, ce riche enseignement ! »

Le Cordon conjugal est placé en écharpe de l’épaule droite du Frère à la hanche gauche de sa Compagne.

« Unis sous nos couleurs maçonniques, enlacés par un même cordon, que nos amis comprennent que le couple ainsi formé ne sera désormais considéré par nous que comme un seul et même membre de notre grande famille. Vous aurez droit, ici, l’un et l’autre, à une semblable et unique affection. Vous devrez, dès lors, mettre en commun toutes vos pensées et tous vos actes pour la défense de notre idéal. Que ce cordon qui vous unit vous rapproche étroitement l’un à l'autre par les liens de votre mutuel amour. »

Une baguette de verre est placée entre les mains des conjoints.

« Cette baguette est de verre, et si elle possède la pureté, la transparence et l’éclat qui doivent caractériser l’amour de ceux qui s’aiment, elle en a aussi la fragilité. Si vous ne teniez pas avec prudence la baguette qui vous unit en cet instant, elle tomberait bientôt sur le sol et vous n’en recueilleriez que les inutiles débris. L'amour, qui est la raison d’être de votre union, la base de la prospérité de la famille, a besoin de soins attentifs et constants. Il peut être anéanti aussi facilement que cette baguette de verre. » (La baguette de verre est brisée sous les yeux des conjoints.)

Les conjoints versent dans la même coupe les verres de vin et d’eau qui leur ont été remis.

« Ce mélange symbolique vous rappelle que des qualités diverses doivent s’unir et se tempérer en une commune harmonie qui assurera la bonne entente du couple et, plus tard, la prospérité de leur famille. Buvez, je vous prie, dans la même coupe.

Le Premier Surveillant : « Frère Grand Expert, vous dont l’Office est de veiller dans cette Loge à l’accomplissement régulier des traditions rituelles de notre Ordre, approchez-vous de la conjointe et invitez-la à conduire elle-même son compagnon à la place qu’il doit occuper dans notre Chaîne symbolique. Elle apprendra ainsi qu’un Franc-Maçon ne doit jamais rester loin de ses Frères et qu’elle doit, bien au contraire, par ses conseils et quand elle peut, par ses actes, l’encourager toujours à accomplir avec régularité et zèle ses obligations maçonniques, ainsi l’union d’un de nos Frères peut être, pour nous, un élément de force. »

[Archives privées]