La "Parabole de la Lumière" du Rite Standard d’Écosse (31/12/2016)

Le "Très Vénérable Maître" s’assoit près des emblèmes mortuaires ou du tableau funèbre pour dire ce texte, montrant le candélabre à travers le voile :

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Le Très Vénérable Maître : « Mon Frère, permettez-moi de vous faire observer que la lumière d’un Maître Maçon n’est qu’à peine visible, laissant opaques les perspectives de la vie future. C’est là le voile mystérieux que le regard de l’homme ne peut traverser sans l’aide de cette autre Lumière qui nous vient d’en-haut.

Mais elle suffira à vous faire voir que vous vous tenez au bord de la tombe dans laquelle vous fîtes ce soir un passage symbolique et qui, quand cette vie passagère sera achevée, vous accueillera dans son sein glacé. »

 

Le Tableau funèbre est dévoilé :

 

« Que les emblèmes de la mortalité qui gisent à vos pieds vous incitent à méditer sur votre inéluctable destinée, et guident vos pensées vers la plus utile des connaissances humaines : la connaissance de soi. »

 

Il enchaîne gravement, se saisissant du crâne et accompagnant ses paroles de gestes appropriés :

 

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« Contemple cette ruine : c’est un crâne. Jadis, recelant des esprits éthérés, ce réduit étroit était le siège de la vie, cet espace était le lieu mystérieux des pensées.

Quelles images chatoyantes ont pu traverser ces orbites ? Des rêves de plaisir maintenant oubliés… Aucune joie, aucun sentiment d’amour, aucune crainte n’ont laissé de trace ici, seule subsistera l’espérance. Dans ces trous inertes, furent les yeux vifs d’un regard parfois lumineux. Dans cette caverne sinistre était pendue une langue prompte à la parole, déliée, et bonne pour chanter les événements heureux.

Contemple les arches brisées, les parois sinistres, les cavités désertes…

… cavités aveugles, muettes, évidées…

Oui ! Voici ce qui reste du palais chimérique des utopies et des ambitions, de ce dôme de la pensée, de ce temple de l’âme… »

 

Il repose le crâne.

 

« Mon Frère, méditez donc sur l’inévitable destination de votre corps putrescible : quand les choses vivantes s’en délecteront, et qu’il enrichira l’humus qui nous servira d’engrais.

Veillez donc à accomplir les tâches qui vous ont été confiées pendant qu’il en est temps, avant que vienne cette nuit où aucun homme ne peut plus travailler.

Continuez de vous laisser guider par cette voix de la nature qui témoigne que même dans cette carcasse périssable réside un principe vital, immortel, qui nous inspire cette sainte confiance en le Seigneur de la Vie. Ainsi serons-nous capables d’écraser le Prince des Terreurs sous nos pieds… »

 

Il éteint le flambeau…

 

« … et d’élever votre regard vers cette brillante Etoile du Matin… »

 

On allume l’Etoile…

 

« … dont le lever apporte paix et salut à ceux qui, au sein du genre humain, ont su rester fidèles et obéissants. »

 

On laisse le candidat contempler l’Etoile en silence.

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(Extraits)

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