Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Réception à l’Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix Martiniste et Synarchique (OKRCMS)

Imprimer Pin it!

« Les prédicateurs de la foi réformée enseignaient le droit et le devoir pour tous les hommes de lire la Bible pour eux-mêmes. »

OKRCMS.jpg

Le Collège ayant été ouvert, le récipiendaire, en habit martiniste et portant son sautoir de S.I., est introduit par le Gardien. Il est conduit devant le Célébrant, face à l’autel de l’Est.

 

Discours du Célébrant :

 

Mon Frère,

Ce Collège est assemblé pour vous recevoir en son sein et vous permettre d.accéder aux études et aux travaux de notre Ordre de Rose-Croix. Ce privilège n.est conféré, dans l’Ordre Martiniste et Synarchique, qu’à ceux et celles que l’on juge dignes des révélations de la Théosophie et de la Science hermétique qui sont les objets essentiels de nos recherches.

Je souhaiterais, en cet instant, en évoquer brièvement pour vous les principes essentiels.

En premier lieu, et dans la filiation directe du premier Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix (O.K.R.C.) fondé par notre premier Grand Maître Stanislas de Guaïta et ses amis en 1888, et selon le premier Délégué général de cet Ordre, Papus lui-même : « L’Ecole matérialiste officielle, occupant presque tous les débouchés intellectuels, menaçait de faire disparaître à jamais les hauts enseignements des hermétistes et des kabbalistes chrétiens. A côté des classiques du positivisme, la Rose-Croix kabbalistique créa les classiques de la kabbale, Eliphas Lévi, Fabre d’Olivet, Wronsky et mit à l’étude les œuvres des véritables théosophes, Jacob Boehme, Swedenborg, Martinès de Pasqually, Saint-Martin, qui sont les seuls que la théosophie digne de ce vénérable nom connaîtra plus tard, comme ce sont les seuls qui furent connus sous ce nom du XVè au XIXè siècles » (L’Initiation, janvier 1898). Du reste, dans un texte écrit quelques années plus tôt par Stanislas de Guaïta, le fondateur rappelait lui-même que si « le Martinisme constitue un groupe purement initiatique, une société d’enseignement élémentaire et de diffusion de l’Ésotérisme, [il faut voir] dans la Rose-Croix un ordre à la fois d’Enseignement et d’Action. » Il ajoutait encore : « Le Martinisme et la Rose-Croix constituent deux forces complémentaires, dans toute la portée scientifique du terme; puissent-ils ne jamais l’oublier !... » (Citations tirées de l’ouvrage de Stanislas de Guaïta : « Essai de Sciences Maudites. Tome 1 : Au Seuil du Mystère », Georges Carré éditeur, Paris, 1890. Annexe IV : « NOTICE SUR DEUX SOCIÉTÉS SECRÈTES EN 1890 - La Fraternité Martiniste et l’Ordre de la Rose-Croix »).

Dans le même esprit, nous faisons nôtres les principaux buts poursuivis depuis sa création, en 1867, par la Société rosicrucienne des francs-maçons anglais, la Societas Rosicruciana in Anglia (S.R.I.A.), sans pour autant prétendre à la moindre filiation avec elle : ces buts consistent « à se prêter un mutuel soutien pour étudier les grands problèmes de la vie, à découvrir les secrets de la nature, à faire progresser l’étude de la philosophie fondée sur la Kabbale et sur les doctrines d’Hermès Trismégiste comme les reçurent les premiers Frères de la Rose-Croix ; ainsi qu’à rechercher la signification et à approfondir le symbolisme de tout ce qui nous est parvenu de la sagesse, de l’art et de la littérature du monde antique » (Adresse à la S.R.I.A., William Wynn Westcott).

Enfin, et plus fondamentalement, nous nous plaçons sous l’égide des kabbalistes chrétiens de la Renaissance et surtout des premiers Rose-Croix et de leurs manifestes fondateurs, publiés entre 1614 et 1616. Le premier de ces textes, la Fama fraternitatis, adressé, rappelons-le, « aux régents, aux ordres et aux hommes de sciences de l’Europe », commençait par ces mots : « Nous, Frères de la Rose-Croix, dispensons notre salut, notre amour et nos prières à tout homme qui lit nos Echos dans une intention vraiment chrétienne ». Cette intention demeure la nôtre.

Nous entendons par conséquent nous situer dans le sillage de leur « projet d’une réformation universelle » maintes fois évoquée dans les manifestes, et apporter notre adhésion au programme ainsi formulé dans le deuxième chapitre de la Confessio : « Nous ne possédons d’autre philosophie que celle qui est le chef et la somme, le fondement et la substance de toutes les facultés, de toutes les sciences, de tous les arts. Philosophie qui, sous l’angle de notre siècle, puise beaucoup à la théologie et à la médecine, mais peu à la sagesse juridique. Bref, la philosophie qui élucide et qui décalque à satiété l’homme, l’homme seul. Philosophie donc à laquelle tous les hommes de sciences, qui répondront à nos exhortations et à nos appels fraternels, s’enrôleront et s’engageront dans nos cohortes, trouveront à nos côtés plus de merveilles et de mystères qu’ils n’ont jamais pu jusqu’alors acquérir, élucider, admettre pour dogme et exprimer.»

Nous avons la faiblesse de trouver à ces propos, vieux de quatre siècles, une actualité renouvelée. Il me faut encore attirer votre attention sur la dimension religieuse de l’Ordre de la Rose-Croix. Je ne puis mieux le faire qu’en vous donnant lecture d’un court texte tiré des enseignements de la S.R.I.A. : « En tant que le Frère de la Rose-Croix, vous êtes familier de la tradition chrétienne et de ses enseignements relatifs au Divin Créateur et à Jésus qui est le Christ. La religion chrétienne de l’Europe occidentale, pendant 1500 ans, exigeait une obédience au moins implicite à la foi telle que l’avait fixée l’Eglise de Rome. Ce système prévalait encore lors de la disparition de notre Fondateur mythique, Christian Rosenkreuz, en 1484 selon la tradition de l’Ordre. Cent trente ans plus tard, lorsque la Fama et la Confessio, qui rapportaient l’histoire de la Société des Rosicruciens, furent imprimées et publiées pour la première fois, la Réforme s’était accomplie. Les prédicateurs de la foi réformée enseignaient le droit et le devoir pour tous les hommes de lire la Bible pour eux-mêmes et de guider leur conduite sur les enseignements de Jésus tels que les a consignés le Nouveau Testament.

Vous êtes à présent appelé à étudier et à comparer les diverses conceptions du Divin qui ont pu prévaloir parmi les grandes nations du monde antique, et les principes des plus célèbres philosophes, car dans tous leurs systèmes de grandes leçons morales peuvent être trouvées. Par une méditation de chacun d’eux vous parviendrez à une plus juste appréciation des profondeurs de la foi chrétienne, montrant ainsi que la Fraternité des Rose-Croix n’entend pas seulement conférer le savoir à ses membres, mais aussi la sagesse. » (Instructions des grades d’Adeptus Major et Adeptus Exemptus, S.R.I.A.).

A l’issue de ce discours, le Célébrant décroche le pantacle martiniste du sautoir du récipiendaire et lui substitue le bijou rose-croix préalablement posé sur l’Autel.

Extraits

[archives privées]

Les commentaires sont fermés.